L’ANDES : Rencontre des épiceries solidaires
Le 24 juin 2022 à Arras l’équipe de Participation et Fraternité, Daniel, Elisabeth, Brigitte et Emma, sont allés à la rencontre des Epiceries solidaires de l’ANDES. Les épiceries qui ont participé étaient l’épicerie de Guisne, de Bohain et de Tourcoing.
Comment ça c’est déroulé ?
On a pris un temps de présentation mutuelle : « la salutation » pour se connecter à l’autre
le deuxième temps, nous avons construit les murs de l’épicerie idéale et de la participation
Les participants se sont mis en petit groupe pour réfléchir et partager, Ils ont noté sur les briques la réponse aux différentes questions:
- Brique blanche : Qu’est-ce qui fait l’identité de l’épicerie solidaire ?
- brique rouge : Quelles sont les activités qui nous font du bien à l’épicerie ?
- Brique fissuré : Qu’est-ce qu’il faudrait améliorer ? Quelles sont les questions que vous vous posez ?
ce qui en ressort pour la 1ère question :
- Globalement, les bases les plus importantes qui ressortent des échanges sont les bases de solidarité entre les clients mais aussi avec les épicier.es, de bonne humeur, de partage…
- Les clients apprécient le côté « sur mesure » des achats qu’ils peuvent faire aux épiceries.
- Les clients apprécient les prix bas, et apprécient de pouvoir acheter de la marque à bas prix
- Les conditions d’accès aux épiceries solidaires sont équitables et transparentes. Il n’y a pas de sélection selon l’appréciation que l’on a ou non d’un client.
- les clients de l’épicerie de Bohain trouvent que c’est vraiment un plus d’avoir une épicerie mobile.
Ce qui en ressort pour la 2ème question :
- Les activités « ludiques » sont appréciées par les clients des épiceries
- Certaines épiceries expérimentent la mixité sociale dès la rentrée de septembre
- Majoritairement des échanges n’était pas tant liés à l’alimentation, c’est plutôt lié à des questions d’ordre social, de bien être
Ce qui en ressort pour la 3ème question :
- Les personnes déplorent le manque d’information par rapport aux possibles aides auxquelles elles auraient droit
- Les personnes aimeraient que les produits soient en quantité suffisante, pour éviter les inégalités dans la distribution (que certains en aient, et d’autres non)
- Il y a le frein de la proximité, car quand l’épicerie est trop loin, les personnes ne peuvent pas y aller.
- Les personnes ont peur du jugement des autres, peur d’être mal considérés, du fait de leur nécessité d’aller à l’épicerie solidaire.
- La question du reste à vivre est un sujet très présent chez les personnes concernées.
- Les enfants occupent une place particulière dans les épiceries
- Il est important pour les personnes qui viennent à l’épicerie aient accès à des produits de marque, ou des produits « plaisir ».
le 3ème temps : les conditions pour que les épiceries solidaires s’ouvrent à la mixité
Chaque groupe a été invité a réfléchir sur la question suivante : A quel condition peut-on ouvrir la porte des épiceries solidaires à tous ?
Après ce temps de réflexion chaque groupe a été invité a écrire 3 ou 4 condition sur un paperboard et à présenté leur travail devant les autres groupes.
Ce qui en ressort : les conditions pour ouvrir les épiceries solidaires à tous :
- Il faut garder un très bon accueil pour les clients actuels de l’épicerie
- élargir le mode de communication
- Garder la discrétion du prix
- Expliquer dès le début pourquoi certaines personnes vont payer plus cher que d’autres.
- La stigmatisation de dehors ne doit pas se retrouver à l’intérieur
- Ne pas s’apercevoir qu’il y a eu des changements
- Créer une mixité dans les ateliers
- L’organisation des boutiques va être revue
le 4ème temps : temps de discussion et de réaction au sujet des conditions :
- Une des choses qui est le plus ressortie, c’est que les personnes ont honte de venir à l’épicerie, surtout à cause du regard des autres.
- L’expérience vécue durant la journée va permettre d’avancer sur la question.
- L’expérimentation d’ouverture à de nouveaux clients va permettre de faire évoluer les choses.
- Les personnes n’ont pas envie d’en rester là et veulent faire de nouvelles rencontres.
- Les personnes veulent faire plus de choses dans leurs épiceries respectives, mais aussi découvrir d’autres épiceries.
Pour conclure, chaque participant a été invité a dire ce qu’il a aimé dans cette journée.
Pour la plupart des participants a apprécié d’avoir pu échanger et rencontrer d’autres épiceries solidaires : » Il faudrait refaire ces rencontres ».